Farines animales L'unité d'incinération mise en service d'ici 2006 en Lorraine

L'unité prévue représente un investissement de 70 millions d'euros, et pourrait traiter 75.000 tonnes de farines par an, ont-elles précisé dans un communiqué commun.

S'il obtient l'autorisation du préfet de la Meurthe-et-Moselle à l'issue de l'enquête publique, le groupe suisse d'incinération de déchets Von Roll Inova, l'opérateur du projet, espère pouvoir commencer les travaux en 2004 pour une mise en service d'ici début 2006.

Inova, qui compte sur une aide de l'Etat de 20% du montant du projet, "cherchera à atteindre le plafond de 40% d'aide en s'adressant aux collectivités locales et à l'Europe".

Le chimiste Novacarb, destinataire unique de l'énergie générée par l'incinérateur, produit du carbonate de sodium.

"Nous sommes de gros consommateurs d'énergie sous forme de vapeur. Dans ce projet nous proposons un terrain à Inova pour faire construire cette unité d'incinération à côté de nos unités de production", a expliqué à l'AFP le responsable administratif de Novacarb Gilles Schaff.

"L'intérêt n'est pas que financier. Il est aussi environnemental : nous comptons abaisser notre consommation de charbon de 140.000 à 100.000 tonnes par an", a ajouté M. Schaff.

Actuellement, Novacarb emploie deux sources d'énergie: le charbon, qui génère des rejets de CO2, et la cogénération, qui à partir du gaz fournit de la vapeur et de l'électricité.

La Mission interministérielle pour l'élimination des farines animales (Miefa) a annoncé sa décision mercredi de retenir quatre premiers sites en France pour l'élimination des farines animales à l'issue d'une réunion de la commission nationale d'information sur le stockage et l'élimination des farines animales (CNISEFA).